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Sources et dérives
DURÉE : 1:30
Photo : James Turrell, Skyspace, Rice University Houston – DR
Pour la première étape de sa tournée états-unienne de mars, l’Ensemble intercontemporain s’arrête dans la grande métropole texane de Houston, bien connue pour abriter l’un des principaux centres de la Nasa. Et c’est un programme stellaire que les solistes proposent, pour remonter vers les racines musicales de l’Ensemble, son Big Bang créateur en somme. Racines viennoises d’abord, avec les Cinq Pièces pour orchestre de Schoenberg (ici dans une rare version pour deux pianos), donnant à entendre l’émancipation progressive de la tonalité. Racines bouléziennes ensuite, avec Dérive 2, dernière grande œuvre achevée du maître, dédiée au compositeur américain Elliott Carter pour son 80e anniversaire. « Le mot dérive, écrit Pierre Boulez, peut s’appliquer aux nombreux méandres que cette œuvre a décrits le long de sa réalisation », les versions successives de la pièce constituant pour lui « une sorte de journal reflétant l’évolution des idées musicales ». Dans sa version définitive, créée par l’EIC en 2006, Dérive 2 se présente sous la forme de variations sonores vertigineuses toute en fulgurances kaléidoscopiques.
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