ECLIPSE À NEW YORK

C’est chez lui à New York, dans le on ne peut plus prestigieux Carnegie Hall, que Matthias Pintscher convie les solistes de l’EIC pour cette deuxième étape de leur grande tournée américaine de  mars avant Miami la semaine suivante. Avec pour l’occasion un programme en forme de clin d’œil à leurs parcours qui, voilà 10 ans, se sont rejoints, et qui sont appelés l’an prochain à se séparer à nouveau. C’est là, quasiment, le principe formel du triptyque sonic eclipse de Matthias Pintscher inspiré, comme son titre l’indique, de l’astronomie. Les deux premiers volets présentent les deux astres protagonistes du cycle, incarnés respectivement par la trompette et le cor, et leurs matériaux musicaux propres. Puis les deux se retrouvent, étroitement mêlés dans le dernier volet. Matthias Pintscher y voit « une métaphore d’une lumière, qui ne pourrait naitre que de la mise en présence de deux éléments complémentaires. À la manière d’une réaction chimique, dès lors que les deux instruments sont en présence, ils se mettent à briller, à irradier et ouvrent l’espace. » Quant aux Cinq Pièces pour orchestre de Schoenberg (ici dans une rare version pour deux pianos), et à Dérive 2, dernière grande œuvre de Pierre Boulez, elles représentent justement ici l’ère « pré-pintscherienne » de l’Ensemble.

DISTRIBUTION

• Jean-Christophe Vervoitte cor
  Clément Saunier trompette
  Ensemble intercontemporain
  Matthias Pintscher direction