La musique de György Ligeti a subi de nombreuses métamorphoses au fil des ans et chacun de ses quatre concertos est emblématique de la période dans laquelle il s’inscrit. Contemporain de Lux Aeterna et de Lontano, et reposant sur une micropolyphonie qui évoque l’agitation irisée d’un nuage sonore, le Concerto pour violoncelle (1966) remet en question le statut du soliste face à la masse. Composé vingt ans plus tard, le Concerto pour piano présente plutôt un kaléidoscope rythmique, Ligeti s’inspirant des polyrythmies africaines et des géométries fractales. Dans son Concerto pour violon (1990-1992), il réconcilie son écriture concertante avec un certain lyrisme romantique toujours plein de grâce, mais « défamiliarisé » par l’harmonie microtonale. Ce travail se poursuit dans sonConcerto pour cor (1998-2003), en juxtaposant le cor solo avec quatre cors naturels accordés chacun différemment au sein de l’orchestre. Ligeti intitule ce dernier Concerto hambourgeois, en hommage à sa ville adoptive en même temps qu’en référence à Bach.
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